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François-Eustache Du Caurroy


François-Eustache Du Caurroy (1549-1609)

Bibliographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, par J.FETIS, deuxième édition, Librairie de Firmin Didot Frères, Fils et Cie, Tome2, 1867, pages 221-222.

CAURROY( François-Eustache DU ), sieur de Saint-Frémin, naquit à Gerberoy, près de Beauvais, au mois de février 1549. Il était le septième enfant de Claude du Caurroy, docteur en médecine.

Du Caurroy eut, en France, la réputation d'un compositeur habile, et même il fut appelé Prince des professeurs de musique; ce qui ne prouve pas d'ailleurs qu'il fût le meilleur musicien de son temps; car ce titre fut aussi donné à Palestrina et à Roland de Lassus, qui vivaient à la même époque, et qui le méritaient bien mieux que lui.

Son père le destinait à entrer dans l'ordre de Malte, dont son fils aîné était commandeur; mais, après avoir achevé ses études, du Caurroy s'adonna à la musique, et y acquit bientôt tant de réputation que ses parents renoncèrent à leur premier dessein. Il entra dans les ordres, devint chanoine de la Sainte-Chapelle et prieur de Saint-Aioul de Provins. Il dit dans l'épître dédicatoire de ses Preces ecclesiasticæ , publiées en 1609, qu'il était depuis quarante ans maître de musique de la chapelle des rois de France; d'où il suit qu'il fut reçu dans cette charge en 1568, ou au plus tard au commencement de 1569, et conséquemment qu'il fut au service de François II, de Charles IX, de Henri III, et de Henri IV. Cependant il ne prit que le titre de chantre de la chapelle de musique du roi au concours du Puy de musique d'Évreux,en 1575, où il obtint le prix du cornet d'argent pour la composition d'une chanson française. Au concours de l'année suivante, dans la même ville, le prix de l'orgue d'argent lui fut décerné pour le motet Tribularer si nescirem, et en 1583 il gagna le luth d'argent pour la chanson qui commençait par ces mots: Beaux yeux. Du Caurroy annonçait dans la même préface qu'il allait publier plusieurs autres ouvrages; mais la mort le surprit avant qu'il eût exécuté son dessein, le 7 août 1609, à l'âge de soixante ans.

La place de surintendant de la musique du roi avait été créée pour lui, en 1599. Il fut inhumé dans l'église des Grande-Augustins. Son tombeau, élevé aux frais de Nicolas Formé, son successeur, a été détruit à la révolution de 1789; Millin l'a fait graver dans son Recueil des antiquités nationales. L'épitaphe de du Caurroy, composée par le cardinal Duperron, son protecteur, se trouve dans l'Essai sur la musique de La Borde (tome III).

Il nous reste de ce compositeur :

  • Missa pro defunctis quinque vocum, authore Eustachio du Caurroy, regiæ Capellæ musices præfecto; Parisiis, ex officina Petri Ballard; in-fol. m. Un exemplaire se trouve à la Bibliothèque impériale de Paris (V m. 4); le bas du titre, qui probablement contenait la date, a été enlevé. Jusqu'au commencement du dix-huitième siècle, cette messe fut la seule qu'on chantait aux obsèques des rois de France, à Saint- Denis.
  • Preces ecclesiasticæ ad numeros musices redactæ, liber primus, à cinq voix; Paris, 1609.
  • Precum ecclesiasticarum, lib. 2; Paris 1609, in-4°.
  • Mélanges de musique, contenant des chansons, des psaumes, des noëls; Paris,1610 ,in-4°. Burney a extrait de cet ouvrage un noël à quatre voix, qu'il a publié dans le troisième volume de son histoire générale de la musique ( p. 285 ).
  • Fantaisies à trois, quatre, cinq et six parties, etc.; Paris, P. Ballard, 1610, in-4°.

Ces deux derniers ouvrages ont été publiés par les soins d'André Pitart, petit-neveu de l'auteur. Du Verdier (Bibl. française) dit que du Caurroy avait déjà publié quelques œuvres chez Adrien Leroy, en 1584; mais il n'en indique pas les titres. Il dit aussi que cet auteur avait écrit plusieurs ouvrages théoriques sur la musique, qui n'étaient point encore publiés à cette époque : il ne parait pas qu'ils l'aient été depuis lors.

On attribue à du Caurroy les mélodies des airs populaires Charmante Gabrielle et Vive Henri IV; ...


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